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PAC Jacques Chirac réaffirme sa volonté d'un réexamen du rabais britannique

BRUXELLES, 24 oct (AFP) - Le président français Jacques Chirac a réaffirmé jeudi sa volonté d'un réexamen du rabais dont bénéficie la Grande-Bretagne depuis 1984 à sa contribution au budget de l'Union européenne, à l'issue de sa rencontre avec le chancelier allemand Gerhard Schroeder avant l'ouverture en début de soirée du sommet européen de Bruxelles.

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Commentant l'accord franco-allemand sur la nécessité de plafonner les dépenses agricoles à partir de 2007, et de maitriser l'ensemble des dépenses communautaires, M. Chirac a indiqué qu'il avait également souligné pour sa part la nécessité d'un examen du "problème des compensations dont bénéficient certains pays".

L'accord porte sur "le plafonnement des dépenses agricoles à partir de 2007 sur la base du chiffre de 2006" et sur une "volonté commune de maîtriser les dépenses dans tous les domaines et pas seulement dans le domaine agricole", a dit M. Chirac.

"J'ai ajouté que, dans ce contexte général, il fallait examiner également le problème des compensations dont bénéficient certains pays, essentiellement l'Angleterre", a-t-il ajouté.

La Grande-Bretagne a obtenu en 1984 un rabais aux sommes qu'elles versent chaque année au budget européen, dont la France assure environ un tiers du financement soit quelque 1,5 milliard d'euros.

Après avoir vu M. Schroeder, le président français s'est également entretenu après le Premier ministre britannique, qui avait fait savoir que le chèque britannique "n'est pas négociable".

Il lui a rendu compte de ses entretiens avec le chancelier allemand et de l'accord intervenu entre eux, a déclaré la porte-parole de l'Elysée Catherine Colonna après l'entretien qui a duré près d'une heure dans un grand hôtel de la capitale belge.

Tony Blair a demandé des précisions sur le calendrier et a répété la position britannique en affirmant qu'il fallait s'en tenir également à l'accord de Berlin de 1999 sur le budget européen qui court jusqu'en 2006, selon Mme Colonna.

Selon un diplomate britannique parlant sous couvert de l'anonymat, le Royaume-Uni n'exclut pas de "discuter" du rabais dont il bénéficie, quand les Quinze négocieront le nouveau cadre financier pour les dépenses communautaires sur la période 2007-2013.

"Tous les dossiers devront être discutés", a déclaré ce diplomate, interrogé en marge de l'entretien Chirac-Blair pour savoir si Londres était d'accord avec l'idée de renégocier la ristourne britannique après l'échéance de 2006.

On ignorait toutefois si le sujet serait abordé lors du dîner qui doit réunir jeudi soir les chefs d'Etat et de gouvernement des Quinze.

Le désaccord franco-allemand sur le volet agricole de l'élargissement était présenté comme le principal obstacle du sommet de Bruxelles, qui doit définir les propositions financières des Quinze aux 10 pays retenus pour intégrer l'UE en 2004.


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